Journée de solidarité non payée : vos droits face à l’employeur

June 18, 2025
21/06/2025
7 minutes
Droit du travail

La journée de solidarité est un dispositif instauré en France pour financer des actions en faveur de l'autonomie des personnes âgées ou handicapées. Mise en place suite à la canicule de 2003, cette journée représente une obligation pour les salariés, qui doivent travailler un jour supplémentaire sans rémunération. Cet article vise à clarifier les droits des salariés face à leur employeur concernant cette journée, ainsi que les modalités d'application et les conséquences d'une absence.

La journée de solidarité est une journée de travail supplémentaire non rémunérée, imposée aux salariés pour financer des actions en faveur de l'autonomie des personnes âgées ou handicapées. Les modalités de cette journée sont fixées par l'employeur, souvent lors d'un jour férié, et les salariés doivent s'y conformer, sauf en cas d'absence justifiée.

Qu'est-ce que la journée de solidarité ?

Historique et objectifs

La journée de solidarité a été instaurée par la loi du 30 juin 2004. Son objectif principal est de financer des actions en faveur des personnes âgées ou handicapées, en permettant aux salariés de travailler une journée supplémentaire non rémunérée. Cette initiative a été mise en place pour répondre aux besoins croissants d'accompagnement des personnes en perte d'autonomie.

Cadre légal et définition

Selon l'article L3133-7 du Code du travail, la journée de solidarité est définie comme une journée de travail supplémentaire non rémunérée, effectuée chaque année par les salariés. Elle concerne la plupart des salariés, à l'exception des travailleurs indépendants. La date de cette journée est généralement fixée par l'employeur, souvent lors d'un jour férié habituellement chômé, à l'exception du 1er mai.

   🚨À retenir :

La journée de solidarité a été instaurée pour répondre aux besoins croissants d'accompagnement des personnes âgées et handicapées. Elle représente une obligation pour les salariés, qui doivent travailler un jour supplémentaire sans rémunération. Les modalités d'application peuvent varier, mais la journée ne peut pas être fixée un jour **férié** comme le 1er mai. En cas d'absence, des sanctions peuvent être appliquées, rendant essentiel pour les salariés de bien comprendre leurs droits.

Modalités d'application de la journée de solidarité

Fixation de la date

La date de la journée de solidarité peut être déterminée de plusieurs manières :

- Accord collectif : La date peut être fixée par un accord d'entreprise, d'établissement ou de branche.

- Décision unilatérale de l'employeur : À défaut d'accord, l'employeur peut décider de la date après consultation du comité social et économique (CSE).

Formes possibles de la journée de solidarité

La journée de solidarité peut être accomplie de différentes manières, notamment :

Travail un jour férié

Les salariés peuvent être amenés à travailler un jour férié qui était précédemment chômé, à l'exception du 1er mai.

Suppression d'un jour de RTT

Une autre modalité consiste à supprimer un jour de réduction du temps de travail (RTT) pour compenser cette journée.

Autres modalités

Il est également possible d'organiser la journée de solidarité selon d'autres modalités, permettant de travailler 7 heures non travaillées, comme par exemple :

- Travailler un samedi

- Fractionner les heures sur plusieurs jours

Saviez-vous que la journée de solidarité peut être fractionnée ? Cela signifie que les heures de travail peuvent être réparties sur plusieurs jours, ce qui peut être un soulagement pour certains salariés !

Droits des salariés face à l'employeur

Obligation de travailler

Tous les salariés, y compris ceux à temps partiel, sont tenus d'effectuer la journée de solidarité. Les salariés à temps partiel doivent travailler un nombre d'heures proportionnel à leur contrat. Par exemple, un salarié à mi-temps devra effectuer environ 3,5 heures.

Rémunération et heures supplémentaires

La journée de solidarité est une journée de travail non rémunérée. Les heures travaillées durant cette journée ne sont pas considérées comme des heures supplémentaires et ne donnent pas droit à une rémunération additionnelle. Cependant, si un salarié travaille plus de 7 heures, les heures supplémentaires seront rémunérées.

Cas particuliers

Certaines catégories de salariés, comme les jeunes de moins de 18 ans, ne sont pas tenues de travailler pendant les jours fériés. De plus, les stagiaires ne sont pas soumis à cette obligation.

Que faire en cas d'absence ?

Absence justifiée

En cas d'absence justifiée (arrêt maladie, congé maternité, etc.), la journée de solidarité ne peut pas être récupérée un autre jour de l'année. L'absence sera traitée selon le droit commun, avec déduction de l'absence et versement des indemnités journalières.

Absence non justifiée

Si un salarié s'absente sans justification, l'employeur peut appliquer une retenue sur salaire. En effet, l'absence injustifiée lors de la journée de solidarité peut entraîner des sanctions disciplinaires.

Les jeunes de moins de 18 ans ne sont pas tenus de travailler pendant les jours **fériés**, ce qui inclut la journée de solidarité si elle tombe un jour **férié**. Une petite victoire pour les jeunes travailleurs !

Sanctions en cas de refus

Retenue sur salaire

En cas de refus injustifié d'effectuer la journée de solidarité, l'employeur peut pratiquer une retenue sur salaire. Cela est particulièrement vrai si la journée est fixée un jour habituellement non travaillé.

Sanctions disciplinaires

Des sanctions disciplinaires peuvent également être appliquées, pouvant aller jusqu'au licenciement pour faute en cas de refus répété ou non justifié.

Les **salariés** à **temps** partiel doivent effectuer la journée de solidarité au prorata de leur **temps** de **travail**. Par exemple, un **salarié** à mi-temps ne travaillera que 3,5 heures au lieu de 7 heures. Une façon de rendre la journée plus équitable !

Conclusion

La journée de solidarité est un dispositif important qui permet de financer des actions en faveur de l'autonomie des personnes âgées et handicapées. Les salariés doivent être conscients de leurs droits et obligations face à leur employeur concernant cette journée. En cas de doute ou de conflit, il est conseillé de se rapprocher d'un avocat spécialisé en droit du travail pour obtenir des conseils adaptés à chaque situation. Pour plus d'informations, vous pouvez consulter des ressources telles que [Service-Public.fr](https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A13425).

Les questions des internautes

Quels sont les droits des salariés ?

Les droits des salariés sont encadrés par le droit du travail, qui établit les règles applicables aux relations entre employeurs et employés. Ces droits incluent :

* Liberté d'organisation et de négociation : Les salariés ont le droit de s'organiser en syndicats et de négocier collectivement.

* Conditions de travail : Droit de travailler dans de bonnes conditions, incluant la sécurité et la santé au travail.

* Rémunération : Droit à un salaire égal pour un travail égal et à une rémunération juste et satisfaisante.

* Protection contre la discrimination et le harcèlement : Les salariés ont le droit de ne subir aucune discrimination et de travailler dans un environnement exempt de harcèlement.

* Droit de grève : Les salariés ont le droit de cesser collectivement le travail pour appuyer des revendications professionnelles.

* Congés et absences : Droit aux congés et absences, tels que les congés de maladie et les absences pour raisons familiales.

Il est important de noter que le droit du travail est en constante évolution et que les droits des salariés peuvent varier selon les pays et les conventions collectives.

Comment est rémunérée la journée de solidarité ?

La journée de solidarité est une journée de travail supplémentaire non rémunérée, d'une durée de 7 heures, destinée à financer des actions en faveur de l'autonomie des personnes âgées ou handicapées.

Les modalités d'accomplissement de la journée de solidarité sont définies par accord d'entreprise ou, à défaut, par l'employeur après consultation du CSE. La journée de solidarité peut être effectuée un jour férié (autre que le 1er mai), un jour de RTT ou selon toute autre modalité permettant le travail de 7 heures non travaillées.

Les heures travaillées pendant la journée de solidarité ne sont pas considérées comme des heures supplémentaires et ne sont pas rémunérées, dans la limite de 7 heures.

Quelles sont les modalités de la journée de solidarité ?

Les modalités de la journée de solidarité sont définies par une convention ou un accord d'entreprise (ou d'établissement), ou par un accord de branche. À défaut d'accord collectif, elles sont définies par l'employeur après consultation du comité social et économique.

La journée de solidarité peut prendre la forme :

*   Du travail un jour férié précédemment chômé, autre que le 1er mai.

*   Du travail d'une journée de RTT.

*   De toute autre modalité permettant le travail de 7 heures précédemment non travaillées.

Dans la fonction publique, la journée de solidarité se traduit par une journée supplémentaire de travail non rémunérée.

Que faire en cas d'absence ?

En cas d'absence, voici les démarches à suivre :

* Absence non justifiée : Si vous êtes salarié et que vous vous absentez sans autorisation préalable ni justificatif valable, votre employeur peut vous demander de justifier votre absence. Il est conseillé de le faire par écrit, en lettre recommandée avec accusé de réception.

* Justificatifs : Pour justifier une absence, vous devez fournir une autorisation préalable (congés payés, RTT...) ou un justificatif légal dans les délais impartis.

* Procédure employeur : L'employeur doit vérifier si l'absence est justifiée. Si elle ne l'est pas, il peut envoyer une mise en demeure de justifier l'absence. En cas de non-réponse, des sanctions peuvent être prises.

* Absence à l'école : En cas d'absence d'un enfant à l'école, les parents doivent informer le directeur de l'école. L'établissement contactera les parents pour connaître le motif de l'absence.

* Communication : Il est important de communiquer la raison de votre absence (vacances, maladie, etc.) et la date de retour.

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